Mon Premier roc d'azur !
Salut à tous !
Mercredi: jour 1, le trajet
mercredi matin je prépare mes vélos. Notre covoitureur qui nous prend à Beaune, Yann et moi, possède une grande voiture. Et il y en a besoin ! Un vélo pour le marathon, mon monovitesse TR avec juste une monte pneumatique adaptée (pneus 2,30 cramponés) et mon multi TR avec des pneus slicks, pour le roc ruelles. Tant qu'à faire, autant profiter d'avoir de la place pour embarquer des vélos « adaptés » ! 19h30 départ de Thann, pour rejoindre Yann à Mulhouse. Le temps de finir ses vélos, c'est à dire mettre des vis plus adaptées sur son tandem de construction artisanale, on charge le tout direction Beaune, il a avec lui aussi un second vélà, un TR monovitesse pour l'enduro du roc et le roc ruelles.trajet cool jusqu'à Beaune, on retrouve Anthony au péage à exactement 23h30 comme prévu, on se dit que si ça commence comme ça, ça ne peut qu'aller !!! Evidemment nous passons pour des extraterrestres avec nos bicyclettes sans supensions, sans vitesses, ou le tandem qui sort de la soudure

! Chargement du 807 et hop, gaz ! 5h15, arrivée à Fréjus, à la base nature. Ça pelle ! On se couche à l'arache dans le champ à côté...
Jeudi: Jour 2, grosse fatigue
Dodo jusqu'à 7h30, Yann doit partir faire l'enduro

un peu à l'arrache cette affaire !!!!
lever à l'aurore, je m'aperçois que l'odeur d'excrément d'avant le dodo provenait de la constellation autour de mon matelas... roc and roll ! Pas une tache sur celui ci cependant. On m'a dit que c'était un peu woodstock, je commence à y croire !

Les potes de Yann nous rejoignent, le tandem est posé en plein milieu du chemin, impossible de le louper, donc l'opération porte ses fruits. 8h15, je reste tout seul avec une bicyclette, et je commence par un petit déjeuner au soleil à Fréjus, pendant que les autres se tapent la montée en bagnole jusqu'au départ de l'enduro. Après le petit d_j, je visite le salon qui commence à peine à se monter, je croise gybe qui monte, puis démonte puis remonte sa cabane sunn, et je vais faire la sieste, enfin terminer ma nuit, enfin la commencer plutôt, sur la plage. Le tracteur qui tasse le sable me réveille tous les ¼ d'heure.....nafout, je suis dans le froid, la tête sur mon pneu gonflé à 4 bars, c'est le super confort, laissez moi mourir !
Après la sieste je croise gaby et claude (je crois), on glande à travers le salon, on mange ensemble à midi. Je passe l'après midi à attendre le retour de l'enduro de Yann et ses potes, ce qu'il y a d'ouvert dans le salon ne me fait pas bander, y'a assez peu de monde, et de toute façon je suis trop crevé pour profiter. 16h00 voit enfin arriver les 4 poussiéreux, je commence à piquer du nez, ouf ! Manip voiture pour aller récupérer celles qui sont au départ, je ne cause plus tellement je suis mort (c'est dire !

) et surtout je commence à flipper.... 18h00, pas de camping, je suis mort de chez mort, je ne sais pas ni où ni quand ni ce que je vais manger ce soir, et demain j'ai marathon, avec un objectif... le moral est au plus bas du week end ! Bon, pour faire plaisir aux enduristes on prend une bière juste pour être sûr que les réceptions de camping sont bien fermées avant d'aller en chercher un !

19h30 enfin on décolle, j'ai du mal à mettre une pédale devant l'autre.... le premier camping est ouvert, nous accueille, possède un menu apparemment bien solide, le moral remonte en flèche. Une putain de douche chaude, un repas solide, bon et chaud lui aussi, et je peux tranquillement aller mourir dans mon sac de couchage. Ma tête a pas touché mon pull roulé en boule que je pionce déjà. Truc chouette du jour, les bmxeurs ont une piste terrible, et c'est d'une beauté à couper le souffle tellement c'est fluide et maîtrisé !
Vendredi: jour 3: le jour ouskon roule !
6h00 la montre à franck (un pote à yann) sonne, il me réveille et me prépare le petit dèj. P'tain ce mec est en or !!!!!!! café chaud, muesli, je demande pas mieux pour commencer la journée ! Je me sens plutôt reposé, de bonne augure. Je monte ma bicyclette, tout roule parfaitement. 7h00 tranquille sur le vélo, fin prêt, je rejoins la piste cyclable et je tombe sur skyde, avec un affreux maillot de club rose et violet

on se pointe à l'inscription, il a pas encore retiré sa plaque. En attendant que môssieur termine, je tripote mon vélo comme d'habitude, pour m'apercevoir que la roue arrière possède un jeu latéral de l'ordre de 5 mm. Le truc super habituel quoi

panique à bord, je scrute le moyeu, impossible, il ne fait que du vélotaf, ça peut pas être ça. Bon, qu'à cela ne tienne, je resserre le serrage qui m'explose entre les doigts

merci DT ! Heureusement le stand Mavic est juste en face, et un gars m'offre gracieusement un serrage tout neuf. Ils sont en plein petit dèj, un gars qui fait un peu le malin essaie de deviner la marque originelle de mon cadre, et se plante comme tous les autres

bon, trève de plaisanterie, on rejoint l'aire départ, et on attend 30 minutes dans le froid pour notre troisième vague.
TOP DEPART ! Je roule avec skyde, enfin de toute façon si t'as déjà essayé de suivre des multi sur du plat avec un monovitesse, tu sais c'que ça fait

donc pendant les premiers kilomètres, on se réchauffe, et on regarde passer toute la troisième vague

ce qui veut dire que nous avons plus de 1000 concurrents devant nous, ça va être sympa dans les côtes !!!! enfin on arrive au pied des collines, c'est vallonné genre sympa, on double comme on peut dans les montées, y'a déjà plein de gars à pied !!! skyde déraille une puis deux fois, il s'aperçevra plus tard qu'il a perdu une vis de cheminée, donc à partir de là je le perd et je roule tout seul. Premier ravito, qui sera comme les suivants, je me suis fixé un objectif de temps, et comme je me suis mangé de deux minutes à la forestière (7h02 sur objectif 7h00) je grapille partout dès que je peux. Donc je disais, je jette le vélo par terre, je bois deux verres de flotte coup sur coup, je mange quelques fruits sec et un biscuit. Et je repars direct sans me poser de questions. Objectif, finir rincé, donner tout ce que j'ai, et rouler plus vite dès que je sens que je peux. Donc je roule, je roule, je double dès que ça monte, en prenant parfois et même souvent les traces pourries, vu que les mecs marchent en priorité sur la trace propre... première descente technique, super accroche, gavée de ravines (une des seules interessantes en fait) tout le monde à pied, et j'entend « regarde celui là en rigide », ben ça galvanise. J'offre un peu de spectacle en passant au plus raide, mais avec une accroche comme ça, c'est pas non plus trop dur
Passage suivant remarquable, la montée super longue de 8 bornes. Quand j'entend ça au ravito du bas, je me dis que c'est une montée pour moi. En monovitesse, soit tu trouves le rythme, soit tu marches. Et je veux pas marcher (pour le moment). Et le rythme je le trouve. J'ai jamais pris un pied comme ça en montée, je monte comme un damné, je pourris un nombre incalculable de mecs en multi sur le petit plateau, je prend les traces les plus pourries pour doubler, j'ai des jambes comme jamais, je jubile comme un con, je me dis qu'aujourd'hui finalement rien ne peut m'arriver, je suis complètement euphorique, le monovitesse c'est de la drogue !!! ensuite une belle descente en monotrace gavée de piétons, donc on fait tout à 5 à l'heure. La parcours alterne après avec peu de passages remarquables, des montées raides, parfois sympa, des descentes roulantes, où en monovitesse on s'ennuie ferme. Quelques petits passages jubilatoires avce 5 cm de poussières très glissants, ou encore une fois tout le monde est à pied... Pfffff... je pensais quand même que les mecs qui faisaient ce genre de longue distance savait rouler... je vais me faire flageller mais tant pis ! Parcours assez chiant jusqu'à 20 kilomètres de la fin, pas vraiment beaucoup de plaisir, jusqu'à ce que ça commence à taper pas mal.les pneus de 2,30 sont une bénédiction, j'ai le dos et les épaules envrac, les muscles bien raides. Heureusement que sur ce vélo ma position est parfaite, y'a que les muscles qui prennent ! À partir du bougnon quasi toutes les montées à pied, plus guère de jus et surtout je ne sais pas ce qu'il y a après, je ne veux pas perdre tout le capital temps que j'ai gagné jusqu'ici. Je n'ai aucune indication de l'heure, du D+ effectué, du kilométrage, donc je gère... tout au pif

donc montées à pied, je croise capassafond (qui a un peu plus de jus que moi) et marmotte (qui en a apparemment moins) ! Je termine les descentes en serrant les dents, en gueulant parfois pour moins sentir la douleur. Autant aller vite de toute façon, ça tabasse pareil. Arrivée à la plage, le mythique chemin des douaniers, et je retrouve assez de jus pour faire le con et passer quelques marches sur le vélo

le passage de la plage est assez nul, je n'en vois aucun interêt, piste cyclable ensuite, classe en monovitesse

et enfin monotrace à flanc du champ de départ, et celui là est parfait ! Tout lisse, plein de virage, quelques cassures et quelques bosses, je m'amuse comme un fou, à doubler encore quelques types ! Ligne d'arrivée, ravito. Pff. Je suis moulu ! Je ne vais pas me plaindre que le parcours est pas technique, vu comme il tue sur la fin, mais quand même, il doit y avoir moyen de faire plus rigolo, quelques bons passages l'ont prouvé ! Bon, je ne sais pas si je suis dans mon objectif ou pas. Impossible de dire si j'ai roulé 5h00 ou 8h00. Je croise denis qui me donne l'heure, 14h40, pour un départ à 8h30, ça doit faire 10 minutes que je suis arrivé, ça peut passer en moins de 6h00.... j'ai même pas envie de savoir ! Punaise comment j'ai mal au cul ! Je peux plus m'asseoir, grande classe

ça va être sympa pour le ruelles ce soir
Retour au camping pour une bonne douche, et sieste ! Rendez vous à 18h30 sur le site du roc pour échanger les vélos pour le ruelles du soir. Yann me fait une chouette frayeur en arrivant à 18h50 avec mon vélo pour un départ en haut de la ville à 19h00. Ç'aurait été dommage de rouler en monovitesse à crampons alors que mon multi à slicks avait fait le voyage !!!! une fois en haut, le temps de me jeter sur la plaque de cadre, les transpondeurs, et je cherche mon co-équipier... qui est absent..

/*skide i love you

*/ le speaker s'en branle, il me dit que j'ai tout à fait le droit de courir tout seul

premier tour seul, donc, je pars derrière, un excellent tour en ville avec des marches en descente et en montée, les slicks sont mortels et accrochent vraiment bien !au bout du premier tour je retrouve skide, le temps de mettre la plaque et le transpondeur, la qualification nous échappera dès le début ! Qu'à cela ne tienne, on roule quand même comme des porcs, on touche pas vraiment toutes les marches en descente, ou alors que d'une roue, je m'appuie sur les murs des ruelles pour tourner, c'est n'importe quoi

! Par contre les jambes c'est pas vraiment ça
Je rencontre deux trois forumeurs super sympa après la première demi finale, un grand machin tout maigre me prend mon vélo pour la finale, son co-équipier s'est qualifié tout seul, il a pété sa chaîne... et moi je croise Yann qui me demande de rouler pour lui à la finale, il est qualifié, mais son co-équipier fred est raide, et demain c'est tandem pour eux. Aucun soucis, juste j'ai plus de vélo quoi !

skide me prête le sien, un magnifique stoneedge noir à tomber par terre. Deux tours de pédale, je suis pas trop dépaysé. Finale, on donne tout ce qu'on a, enfin tout ce qu'il reste, c'ets à dire plus grand chose, je fais le premier tour assis. Yann roule le surly TR monovitesse et moi le multi caisson qui fait un bruit pas possible, j'adore

ensuite ça revient, je reroule de nouveau mieux, et on termine 14 / 30 ! un truc comme ça c'est géant ! Tu peux courir avec n'importe quel vélo, c'est rigolo, les spectateurs te hurlent dessus dans les marches, ambiance de feu au virage du restaurant ! /* Chabal ! Chabal ! Chabal ! */ bref, plaisir à 200 % ! je termine avec deux points de côté, il est temps d'arrêter les conneries pour aujourd'hui vous trouvez pas ?
Camping, manger (pizzas à emporter on arrive trop tard pour le menu spécial roc d'azur, mais je m'en fout, j'ai fini ! Demain c'est course tandem !
Samedi: jour 4: le retour.
6h00 debout, je déjeune avec les tandémistes qui partent à 8h00. Je fais un tour sur le salon, rien d'excitant. Mais vraiment rien. Ah juste le stand alternative bicycles, mais vraiment même si j'avais eu du pognon j'aurais été bien emmerdé de savoir quoi acheter. Ça prouve que mes vélos me conviennent parfaitement !
je vais voir quand même les résultats du marathon la peur au ventre, 5h56 minutes et quelques brouttes, je jubile !!!
arrivée des deux paires de tandémistes, un a cassé sa roue libre, et celui de Yann sur lequel je n'aurais pas misé un kopeck parce qu'il était tout juste terminé de la veille termine et ne casse rien ! Yann est étaonnant !On se retrouve ensuite a parking, des bisous et des au revoir et gaz vers le nord !
À retenir:
Le roc d'azur c'est pas pour moi, j'ai rien à y faire, sauf voir les potes de forum, les parcours sont pas si bien que ça quand même en grande distance ou rando
Faut être con pour faire le marathon en monovitesse TR
Faut l'être encore plus pour faire le ruelles le soir même
La séléction d'épreuves Yann semble être la bonne, enduro le jeudi, ruelles le vendredi, tandem le samedi....
non.