Sauf qu'AMP n'avait pas mis la bielette des FSR et que l'amorto qui bosse en flexion lors des freinages c'est pas fabuleux en termes de fiabilité!
Une autre raison du manque de fiabilité de ces amortisseurs était le principe de compensation du volume de la tige qui rentre dans le corps lors de la compression. sur la plupart des amortos, elle se fait par une chambre pneumatique à haute pression qui se comprime pour absorber cette variation de volume. Une petite fuite d'huile est donc compensée par la chambre qui compense un peu plus.
Sur les AMP (cadre comme fourche) ça se faisait par une tige traversante qui entrait dans le corps d'un côté et en sortait de l'autre. Pas facile de garantir que l'amorto est plein d'huile dès qu'il y a la moindre fuite. Surtout qu'avec les très faibles volumes en jeu (moins sur le B3 mais sur le B4 l'amorto était vraiment petit), ça ne facilitait pas les choses.
Par contre, le B4 il claquait carrément. J'en ai eu un de 96 à 98 et quand en 96 je roulais en XC en tout suspendu à double disque hydrauliques (Formula) les gars me regardaient comme un surhomme : comment il fait pour rouler aussi vite avec son vélo de DH? Sauf que mon vélo de DH en question, il pesait 10,5 kg!!! (11,4 kg après fiabilisation et pneus un miimum confortables).
Malheureusement il a pris du jeu de partout (surtout la fourche). Et comme c'est l'époque où j'avais pris ma plus grosse caisse, je ne supportais pas que mon vélo ne passe pas tous mes watts alors je suis repassé sur un rigide (Revolt).
La fourche a été récupérée par un copain qui a fini par la benner (désolé Moogli qui la visait) et j'ai revendu le cadre à un gars de Vidauban (83).
Un petit aperçu de la bête. Je sais la photo n'est pas belle et surtout les embouts de guidon font tâche mais je m'étais quand même pas mal lâché sur le montage avec les Formula, le pédalier Middleburn, les dérailleurs XTR, le tout payé au prix de l'époque, pas au prix old school. Le cochon rose avait passablement souffert!!!