J'avais oublié de mettre le CR de ma première sortie BigFat ici. Le Voici :
Voilà, j'ai pu faire une première sortie avec le nouveau montage "Big-Fat".
32 bornes, 900 m de D+.
Départ - de la maison - sur la route pour 3 bornes de bitume :
- Comme déjà remarqué, le rendement n'est pas mauvais puisque je suis en bas de ma cassette avec le 28 devant (11 derrière).
Ca fait du bruit et l'avant embarque quand on penche le vélo. J'ai l'habitude, ayant connu l'époque des VR Mission devant, et je ne m'inquiète pas trop...
Après la route, on attaque la montée, longue, mais qui est entrecoupée de replats et de courts passages "rigolos".
La vitesse tombe vite. Faut dire qu'entre la canicule et le mal au dos dont j'ai du mal à me débarrasser depuis mon accident de l'année dernière, j'ai la forme d'un Barbapapa.
C'est un chemin large avec la pierre affleurante un peu partout.
Tout de suite, je remarque deux choses :
L'adhérence est juste phénoménale et le confort quasi absolu.
La filtration du gravat et autres aspérités est parfaite et je m'étonne de la facilité à la quelle je garde le rythme tranquillement assis sur la selle.
Là, le "Big" marque clairement un point!
Toujours en montant, le chemin passe en sous-bois (sur 800 m) et le terrain se fait plus "désordonné" du fait des pluies torrentielles qui sont tombées il y a une semaine.
Pierres roulantes, ravines, entassements - rien ne semble pouvoir arrêter notre équipage qui se moque littéralement du terrain, absorbant sans trop batailler tout ce qui se présente sous les crampons.
C'est le fameux effet "coussin d'air" dans toute sa splendeur. Deuxième bon point pour le "Big".
Après un petit replat, on attaque des portions plus pentues, voir raides sur une centaine de mètres.
Même si ma vitesse n'est pas très élevée, le vélo reste stable et collé au terrain. Je trouve mes limites bien avant celle du vélo!
Comme suis un peu plus à l'arrière sur le Singular que sur mes Salamandres - du fait d'un "top-tube" 3 cm plus court, je sens bien que l'avant ne demande pas grand chose pour se lever.
Mais rien de vicieux, et une assise légèrement avancée suffit à contrôler le pilotage.
Et puis, vient l'inévitable petite portion de portage.
Bon, là, je dois dire que j'ai un peu regretté le poids de l'ensemble...
J'ai finalement trouvé plus facile de pousser l'engin que de le porter - le passage demandant de temps en temps plus de deux appuis au sol.
Oui, il y a clairement du poids en plus par rapport à mon train de roues en jantes de 47 mm et pneus de 4".
Heureusement, ceci est de courte durée.
Juste derrière, un autre passage très raide et raviné que je passe souvent sur le vélo c'est encore fait à pied.
La cause est plus à chercher du côté de ma méforme et du terrain modifié par les pluies.
Mais j'ai senti un truc : Le "Big" n'est pas facile à lancer quand il faut lâcher les "Watts", "gicler" pour passer en force.
Je l'ai trouvé assez énergivore, dans ce cas.
Arrive ensuite une petite descente technique (cailloux + dalle en dévers + ornière) où je fini couché sur le flanc droit.
Faut dire que le "Big" met tellement en confiance, que me suis fait emporter par ma vitesse.
Heureusement, le freinage est lui aussi "monstrueux" et "l'échouage" se fait au ralenti.
A 50 ballais, faudrait quand même que je finisse par comprendre qu'il faut que je me calme un peu! :stupid:
Après tout ceci, la montée reprend de plus belle mais sur le mode diesel d'une ascension de 5/6 Km à une moyenne de 7% et une pente régulière.
Vu mon état de forme, j'étais un peu inquiet; me demandant si le "Big" n'allait pas être trop gourmand en "jus".
Vite, je m'aperçois que j'utilise un développement plus petit qu'avec mon autre train de roues - et je n'ai pas de compteur pour visualiser ma vitesse.
Je me dis que ça risque d'être plus long qu'a l'habitude, mais encore une fois, les gros pneus font merveille sur le chemin et, au final, la cadence est sans à-coup, presque facile.
Ce n'est clairement pas la partie la plus passionnante du circuit, mais ça a clairement l'avantage de bien faire travailler le moral et les jambes. et puis, le panorama est splendide avec le Lac du Salagou en contre-bas à gauche, la Méditerranée au fond et les petites montagnes du parc du haut Langedoc à droite.
Et maintenant que je suis en haut, il faut bien redescendre.
Là encore, pas de monotrace miraculeux, mais un chemin large très pentu et divisé en trois segments :
- D'abord, de la caillasse plus ou moins attachée au sol avec des petites marches,
- Puis de la piste "tassée" blanche qui cache tout un tas de piège très difficiles à cerner à cause de sa couleur.
Là, faut impérativement garder le contrôle du vélo pour ne pas finir embroché sur un poteau ou ses barbelés qui longe la trace.
- Enfin, un partie bétonnée qui est assez longue pour permettre de "fignoler" le traitement thermique de ses disques si on est sous-dimensionné. :mrd:
Bref, ça descend vite avec quelques virages serrés, mais il faut en garder sous la pédale pour ne pas finir dans le décors.
Là encore le freinage, le contrôle du vélo est bluffant.
Faut se surveiller pour ne pas en mettre de trop et finir au tas tellement ça donne envie!
Mais c'est aussi là que je me suis aperçu d'un bruit de frottement qui me laisse à penser que le pneu arrière se met à frotter sur le renfort de bases à haute vitesse.
Dès que je prend de la vitesse, ça se met à faire un gros "frout, frout..." à chaque tour de roue.
J'en arrive à penser que la masse du pneu en rotation est telle, qu'avec la vitesse, le pneu se déforme et son diamètre extérieur augmente légèrement - ce qui cause le frottement.
Jusqu'à présent, la tendance survireuse du pneu avant ne m'a pas gêné (hors bitume).
Mais le bout de route en descente qui suit me fait quand même me demander s'il ne serait pas plus sage de mettre un autre pneu devant, genre Bud, par exemple.
On attaque le dernier tiers du circuit. Je suis déjà un peu "entamé" et, maintenant, j'ai deux bosses à faire avec encore quelques montées "nerveuses" et courtes descentes rapides - avant de reprendre le début du circuit dans l'autre sens.
Je me sens fatigué mais le vélo roule bien - même si je me dis que je ne suis pas très rapide.
Evidement, je me prend une branche dans la descente du portage de l'aller qui doit passer sur le vélo mais qui demande beaucoup de "doigté".
Je me déséquilibre, le vélo se met de travers, je déclipse un pied, et finis le truc "en vrac" mais en restant sur mon destrier. Ouf! Ca, c'est fait! :tourne:
Reste une partie roulante puis le sous bois raviné avant de revenir sur le chemin large puis la route de la maison.
J'adore ce passage. Je lache les freins et enquille tout ça.
Ca passe partout, rien ne peut ralentir le vélo sur ce terrain!
C'est assez jouissif, faut dire, tellement c'est encore plus facile et rapide qu'avec les pneus en 4"!
ETPICETOU!
Bilan :
- J'ai beaucoup aimé le "Big" pour son confort, son contrôle, sa motricité.
- J'ai moins aimé le côté "énergivore" s'il faut "gicler", et le poids au portage.
- Je vais sans doute avoir un Big-Daddy à vendre pour mettre un Bud devant.
- Il faut que je confirme cette histoire de pneu qui frotte sur le renfort des bases.
- Et si c'est ça, j'ai bien envie de le "raboter" légèrement, celui là.
A oui, au fait, comme j'avais pris mon GPS dans la poche, j'ai pu savoir ma moyenne sur ce tour que je connais bien...
Compte tenu de mon état de forme et de mes sensations sur le vélo, je m'attendais à prendre une bon quart d'heure de débours, au moins.
Et... NON!
J'ai mis le même temps qu'au printemps avec le même vélo et son train roulant en "p'tit" 4"!
En fait, je pense que si j'ai mis un pignon de plus en roulant, c'est parce que les "Big" roues ont un diamètre plus important que les autres.
La sortie s'étant montée principalement "au train" et les descentes "avalées" comme jamais, le "Big" à démontré un bon rendement global, finalement.
Je me demande s'il en sera de même dans les traces tournicotantes du Lac du Salagou ou d'ailleurs.

"C'est vrai... Je suis une grosse quiche - mais j'ai des bonnes fiches!"