Azero a écrit:on peut avoir une sensibilité différente en fabriquant des vélos bien sur, plus pratique, plus technique, plus déco.. mais ça reste a mon sens une activité artisanale et ça n'a pas grand chose d'artistique.
Si on commence a qualifier d'artistique la fabrication de vélo, presque tout devient artistique a ce moment là!
C'est ça qui est beau justement! Mettre l'art en tout. Mais pourquoi vouloir réduire l'ensemble du monde du vélo à ta vision très pragmatique? Tu te refuses à être un artiste, mais laisse à ceux qui veulent l'être la liberté de l'être. D'ailleurs, je trouve le terme déco très péjoratif. Tu as choisi de ne pas rentrer dans cette voie. Tu fais dans le classique fonctionnel et sobre. ça te correspond et je comprends que tu ne te qualifies pas d'artiste. Mais tu ne peux pas dire pour autant que de manière générale la fabrication de vélos n'a rien d'artistique...
Azero a écrit:Je persiste a penser que fabriquer des cadres, (et quelque soit sa sensibilité) est a la portée de beaucoup de monde, pour peut qu'il ait une bonne base technique pour ne pas juste bidouiller, qu'il soit adroit de ses mains, et qu'il ait du gout pour les belles choses. tout ça est nécessaire, mais suffisant a mon sens!
Justement, briffé comme il l'est, Fabien pourrait se passer des bases techniques initiales et les acquérir en avançant. On a un projet, on se donne le moyen de son projet en acquérant le bagage nécessaire. Mais je t'approuve en ce sens, qu'il ne suffit pas de dessiner un cadre et même d'arriver peut être à le souder pour comprendre ce qui se passe dedans. Un cadre fabriqué peut donner l'impression que l'on sait, donc il faut un minimum de discipline pour réellement se mettre dans la technique sans s'arrêter aux apparences.
Mais c'est toute notre façon de penser qui est à l'envers. A l'école on apprend un métier sans même avoir le projet de ce qu'on veut faire. On devient ingénieur sans savoir sur quoi on va développer notre ingéniosité et on vend notre compétence au premier fabricant d'armes venu. Voire on devient ingénieur parce qu'on est bon en maths alors qu'au fond, notre projet pour la vie serait la littérature...
Azero a écrit:tu parles de cintrage, mais ce n'est pas le fait de cintrer du tubes qui change grand chose, ça c'est vraiment pas sorcier! la difficulté n'est pas là.
ça c'était juste un détail pour dire que Marc ne rencontre pas de grosses difficultés techniques sur ses cadres, ce qui ne l'empêche pas de développer sa créativité. Reste que faire partir droit un tube de 35x1 en 4130 à la rouleuse devient périlleux au dela d'un certain rayon, de même que ne pas faire de plis sur le même tube à l'enroulement même à R= 4D. ça reste une action aux limites de la faisabilité en machines classiques sur ces matériaux.
Azero a écrit:La difficulté est de sortir un cadre dans une tolérance de 0.5mm sur tout le cadre lorsqu'on le pose sur le marbre, et là il faut faire marcher la comprenette!. et c'est ce a quoi on s'applique tous les jours, et c'est le plus délicat!
Oui c'est clairement pas évident de comprendre pourquoi c'est parti de tel ou tel côté. Reste que la tolérance de 0,5 est issue de la tradition routière et de ses pneus de 23 maxi. Mais elle n'est peut être pas forcément nécessaire sur tous les cadres ni sur tout le cadre. Monte un pneu de 2 pouces et ta tolérance n'est plus nécessaire car la déformation du pneu va bien plus loin...
Le cargo que j'avais soudé à l'arrache à l'électrode enrobée à Mulhouse en était loin et il n'y avait pas besoin d'avoir l'oeil affuté pour voir le défaut. Pourtant je lachais les mains sans souci dessus. Bon après c'est sûr que si ça se voit trop, c'est pas vendeur...