Samedi 4 août :
Réveil vers 8h, il fait grand beau, il ne fait pas froid, mais il y a une humidité assez incroyable au sol. Des fonds de bouteille traînent sur l'aileron de la Baptmobile et quelques traces de l'agitation intestinale de l'intéressés gisent ici ou là autour du campement. Mais Baptiste ne se souvient de rien, rassurez vous...
Un petit-déjeuner plus tard, nous sommes un peu ragaillardis. En partie pour la cause sus-citée, nous déménageons le campement à côté de Michael et Kera, des amis américains vivant à Münich. Nous sommes bien installés, au bord de la piste où nous passerons tout au long de la nuit, ce qui facilitera les passages de relais. Il est temps de rouler un peu. Les têtes encore embrumées par les excès de la veille réclament un peu d'activité pour draîner tout ça. Nous partons donc en groupe repérer le parcours de cette nuit.
Début en faux-plat descendant sur chemin puis route avant d'attaquer les choses sérieuses par une première montée relativement facile sur chemin large. Derrière, à nouveau un faux-plat descendant, de plusieurs kilomètres avec quelques virages pas faciles à prendre à haute vitesse. Et ça remonte, longtemps. On passe la moitié du parcours dans cette montée interminable sur large piste forestière. Le pourcentage est assez élevé par endroit, mais c'est surtout la longueur de la montée qui casse les pattes. Ça promet pour la fin de nuit après 8h de course...
Enfin, on bascule et c'est une portion de plat d'abord lisse puis pleine de racines qui nous emmène vers un court faux-plat montant. Derrière, enfin une vraie descente, en singletrack. Peu technique, mais avec quelques pièges (un caillou gros comme un roue par exemple...). En bas de cette descente, il reste 3km avant de retrouver le stade de foot (le parcours fait un peu plus de 10km).
Et ça remonte sur un faux-plat casse-pattes. Baptiste et mosquitos passent assis, je n'ai pas assez de puissance pour rester assis aussi longtemps. Et ça dure un kilomètre avant de retrouver un pourcentage où je peux m'asseoir et envoyer du bois avant la dernière descente. Celle-ci est du genre "droit dans la pente" au départ puis le pourcentage diminue et les caillous et racines apparaissent. Une belle descente, relativement rapide mais qu'il faudra prendre avec prudence cette nuit.
De retour au campement, il est temps de déjeuner. Puis c'est la sieste en attendant la course de singlespeed. Il fait chaud et c'est vers 16h en plein soleil que l'on roule une course de singlespeed sous forme de dirt-track à élimination directe sur la piste d'athlé autour du terrain de foot. Un tour neutre pour se lancer, puis c'est parti !
J'avais compris qu'on partait pour 3 tours et je pars donc vite et assez bien placé. Puis c'est bizarre, ça dure plus longtemps que prévu. Baptiste puis the.ccl me rattrappent pendant que je récupère un peu avant de retartiner en groupetto avec the.ccl. Finalement, je déclare forfait à un ou deux tours de l'arrivée pour cause de surchauffe. M'enfin, c'était du grand n'importe quoi bien comme il faut !
20h arrive vite et après avoir avalé quelques pâtes et sauté dans nos tenues, c'est l'heure du départ de la course de nuit. Baptiste et the.ccl font le départ de nos équipes. Baptiste part super bien placé, le couteau entre les dents et en poussant son cri légendaire :
"Yaaaaaaaaah !" the.ccl est parti plus au fond, ne fait pas de bruit mais double beaucoup au départ. mosquitos et moi les voyons disparaître et nous préparons pour nos relais.
Baptiste est le premier à revenir au stade, sans trop de surprise. Il y a une dizaine d'équipe devant environ. the.ccl arrive assez longtemps après, il a déraillé une bonne dizaine de fois. Je prends le transpondeur et part à toc, résolu à refaire le retard. Je rattrape mosquitos dans la grande montée, y laisse aussi un poumon et une cuisse, mais je ne lache rien. Je double beaucoup de multi, en montée comme en descente et arrive finalement au stade avec la satisfaction du devoir accompli.
Et on retrouve nos habitudes des 24h. Rouler, passer le relais, manger, s'hydrater, s'étirer, déconner avec les copains, se reposer, remettre le casque et les gants, rouler,... La grosse différence, c'est que sur un 24h on connaît déjà le parcours quasiment par coeur au début de la nuit. Là, on l'apprend de nuit. Heureusement, il n'est pas compliqué à mémoriser et les réelles difficultés sont peu nombreuses.
A suivre...