Phase 1 : ça avance…
J’en suis toujours à m’interroger sur les caractères physiques qui définissent qu’un cadre est destiné à tel ou tel usage (et pas encore vraiment à réfléchir à comment optimiser les changements au sein d’un type de pratique). Pour avoir déjà fait l’exercice du VTT sur mesure, je pense avoir une assez bonne connaissance de la partie VTT, mais je ne sais pas grand-chose des autres types de vélos. J’ai donc épluché pas mal de géométries / sites web / forums / tutos vidéos / … que j’ai pu trouver ici et là et j’arrive aux sentiments suivant :
- Mis à part quelques pratiques spécifiques (triathlon, piste, enduro, DH, vélo utilitaire) on peut trouver UNE géométrie de vélo de route (type cyclosportif) et UNE géométrie de VTT (type XC semi rigide).
- Les différences entre ces deux utilisations sont importantes et vont être difficiles à concilier (ça va dans le sens de devoir faire deux vélos plutôt qu’un).
- Au sein de chaque géométries (route ou VTT), on trouve des différences, et on peut lire beaucoup de « vérités » sur l’avantage révolutionnaire que telle ou telle petite différence va apporter (sur la longueur des bases, la hauteur du boitier de pédalier, le ratio longueur top tube / potence, le slooping plus ou moins important, 1° de plus dans l’angle du tube de selle, …). L’auto-conviction et le chipotage semblent quand même être l’élément commun à beaucoup de débats
- Pour trouver un vélo nerveux / léger / souple / … la meilleur façon ne serait pas d’optimiser le rendement / le poids / la rigidité / … mais serait de maximiser la différence entre deux vélos testés consécutivement.
Donc la mauvaise nouvelle c’est qu’effectivement l’option UN vélo va être difficile à mener à mener à terme. La bonne nouvelle par contre, c’est que je ne suis sans doute pas meilleur que la moyenne et il suffira sans doute de quelques éléments notables entre deux configurations pour avoir l’impression d’être sur un vélo différent et adapté à son usage. Reste à voir de quoi j’ai besoin.
Prioriser les besoins
J’ai fait le bilan de mes sorties sur les années passées (en comptant le nombre de sorties), pour voir ce qui me sera le plus utile. J’arrive au partage suivant :
1.
Sortie VTT courte (45km max) : 49%
2.
Sorties nécessitant d’être en Single Speed : 11 %
3.
Rando VTT longues (60 à 120km) : 4%
4.
Rando mixte longues (Route / chemin carrossables, >80km) : 11%
5.
Sortie sportive route courte (60km max) : 11%
6.
Sortie sportive route longue (>100km) : 3%
7.
Vélotaf (risque de vol réduit) : temps de trajet / km faible donc non considéré ici, n’importe quelle vélo faisant l’affaire
8/
Déplacement urbain (risque vol important) : hors projet
9.
Voyage à vélo : 11%
Ca veut donc dire qu’il me faut un VTT 54% du temps, un baroudeur 22% du temps et un vélo de route 14% du temps.
Solutions techniques envisageables
La configuration de base à prioriser pourrait donc être un VTT, qui pourrait basculer vers un vélo de route / randonnée. Il me faudrait trouver des astuces pour optimiser le comportement sur route / randonnée sur la base d’une géométrie de VTT. Pour la route, àa pourrait être baisser le centre de gravité, réduire l’empattement, et redresser le tube de selle vers quelque chose comme 74° pour augmenter le rendement. Changer la longueur des bases réclamerait trop de manipulations, tout comme changer manuellement la hauteur du boitier de pédalier (excentrique par exemple), donc il faudra trouver quelque chose compatible dans la géométrie initiale.
L’usage voyage étant limité, et jamais sur un coup de tête, ce n’est pas un problème s’il demande plus de manipulations (montage d’un porte bagage, changement éventuel du poste de pilotage, montage d’éclairages, pourquoi pas même le greffage d’un Xtracycle pour augmenter le confort et solutionner le chargement…).
Pour la route par contre, la transition doit se faire plus simplement. Pas d’objectif d’avoir un monstre de compétition cependant, et je pense miser plus sur le caractère subjectif d’une géométrie de façon à ressentir une différence, même si le résultat n’est pas à la hauteur des canons de la discipline parce que le vélo pèse un peu lourd ou que les bases sont trop longues.
D’un point de vu pratique, les pistes pour la route pourraient être :
- Fourche rigide, légère, basse et avec un faible déport : permettre d’augmenter les angles de chasse et du tube de selle et rabaissant l’avant => angle de chasse plus grand pour accentuer le caractère maniable (instable) ; réduire l’empattement (plus de nervosité) ; baisser (très) légèrement le boitier de pédalier ; donner une direction plus vive et donc un sentiment général de nervosité et légèreté.
- roues ultralégères au diamètre plus faible : baisser l’assise générale, la hauteur du boitier de pédalier, et augmenter la sensation de rendement.
Pour le baroudeur :
- Fourche rigide avec fixation nécessaires pour porte bagage
- Xtracycle, et pourquoi pas modifié pour permettre de baisser la position du poste de pilotage et donc relever la position sans changer la potence / cintre
- Ensemble potence / cintre permettant une position plus relevée
- Une paire de pneus dédiés, à monter sur les roues de VTT (pas de jeu de roues spécifiques)
Il me reste à évaluer certain risques avant de boucler cette première étape, à savoir :
- Déplacement des masses trop important (plus assez de poids sur l’arrière en route) ?
- Changement d’inclinaison de la selle nécessaire pour passer de la route au VTT, soit trop de réglages à faire, ou alors besoin de deux tiges de selle + selles, trop de changements nécessaires ?
- Poste de pilotage commun aux deux configurations VTT et route ? si oui quel guidon ?
- compatibilité des transmissions / commandes ?
A suivre…