Autant vous le dire tout de suite, mon récit et mes impressions risquent d'etre fort altérés et incomplets, car je me suis tapé un coup de chaud/fringale comme jamais. Merci à Yann d'avoir trainé un boulet sur son trajet vélotaf (et retour

Donc, fraichement débarqué à coté des Vans, petit coup de fil, on se rencarde, tout ça tout ça. Le camping est à 5-6 km (?)départ tranquille sur mon nouveau vélo, puis petite cote pour atteindre l'église de Banne. Je suis déguisé en vulgarisvététis, en revanche impossible de louper Yann, un barbu sans casque sur un fat jaune

C'est parti, direction St Paul sur son trajet habituel; on échangera les vélo au retour.(dogg vs fat).
On redescend un peu, je le regarde évoluer, visiblement, ça ne donne pas l'impression de coller au goudron, malgré le bruit des Nate. Du moins, je ne prends d'avantage de vitesse avec mes 26x2.
On attaque le sentier, enchainement de petites marches sous l'ombre des chataigniers, je suis mon guide avec quelques déboires de roue libre et de suspat pas encore totalement réglée. Suit un single caillouteux/calcaire Yann enroule tout ça en souplesse, moi j'essais de reprendre mes marques ailleurs que dans la boue normande


tadadam, passage de la cloture, un beau hangar tout neuf, lever de rideau, et me voici devant tout l'equipement dévellopé par Yann. Apres coup, je réalise que j'étais vraiment sec, j'ai loupé plein de trucs, et il me reste un paquet de question à lui poser. Et, comme un gamin devant le sapin, je suis coua devant la cintreuse double, le marbre, les tubes en cours de travail, les pattes découpées etc...L'ensemble est vraiment clean, et respire autant la reflexion que la qualité de réalisation. Apres avoir vu l'atelier, retour vers Banne, avec changement de vélo, on adapte un peu les positions et c'est parti. 3 ou 4 ans que je n'ai pas roulé en single, j'appréhende un peu, on verra bien!
Me voici donc sur une Salamandre!! (je vous saoule, mais j'ai vécu un grand moment)
Premier portage au dessus de la cloture: c'est pas si lourd que ça. A partir de là je n'ai franchement plus souvenir que de portions de sentiers, je suis cramé de chez cramé


Entre les cailloux, les marches, les arbustes, je suis convaincu de l'essais de cet engin, je pense encore plus polyvalent que mon inbred29àtoutfaire.
Le roulage avec une pression <1bar est déroutant dans la tete, mais vu le volume des pneux, c'st finalement logique d'etre à si basse pression, je ressent tout de meme un peu trop de rebond à l'arriere pour moi. En ascension, dans du pierrier calcaire fuyant, c'est gaz! Tout passe, et vu mon état le grip de folie pardonne largement les trajectoires pourries que je prends. Idem sur de petites racines en travers ou j'ai parfois tendance à riper avec mes 26. Les gros pneux donnent également de bonnes impulsions en compression/détente pour passer les marches, idem à la descente ou j'ai un peu l'impression d'absorber ça comme sur une planche à bascule. Au roulage dans la caillasse, le ressenti de glisse "au dessus" déja lu sur le forum est vraiment là; comportement de zodiac sur l'eau. En descente, la vie est belle, je ne me sens pas forcément plus limité que sur le ts, bien sur on est sur du hardtail, mais rien à voir avec mon Parkpre par exemple, tout est bcp plus facile, y compris une descente sur crete dans des marnes grises (super beau coin au passage): pas de décrochage des pneux, gestion adhérence/freinage terrible, le sentiment de pouvoir avancer à 0.5 km/h sans partir en dérapage. Retour vers le camping pour éviter de remonter à Banne (là, si j'avais eu une pelle, je l'aurais tendu à Yann pour qu'il creuse ma tombe, je suis mort

Et finalement, on se requinquera avec une biere/pizza à la cafet du camping en discutant à la fraiche



Retour en caisse sur Banne, il est minuit bien tapé je crois et dernier point positif: un Fat se charge facilement dans le break..... (ça donne des idées)
Yann, merci encore, j'ai passé une journée au top!(et ça mérite d'etre dit sur la place publique)
Vive le fat, vive Salamandre (je gamberge sur un Fat'rgo depuis, c'est malin...merci de ne rien dire à ma douce)